Saint Joseph,Le Grand Silencieux

Saint Joseph est père adoptif de Jésus

Saint Joseph, chaste mari comme Marie est chaste épouse, est père, tout vierge qu’il est, de même que Marie a mérité d’être mère sans cesser d’être vierge. Saint Augustin écrit: “Joseph a été l’époux de Marie, sans aucun commerce charnel, par le seul lien du mariage. Par là même, il a pu être appelé père du Christ qui était né de sa propre épouse, à bien meilleur titre que s’il l’avait simplement adopté.”  Joseph a vraiment été époux et père et cela non pas en dépit de sa virginité, mais à cause d’elle et de celle de Marie, son épouse.

Saint Bernard (1090-1153)

C’est essentiellement dans ses homélies consacrées à l’Annonciation que Saint Bernard, fait exceptionnel, s’attarde un peu sur Saint Joseph.

Dans la première homélie, il nomme Saint Joseph: “L’Ange Gabriel fut envoyé à une vierge fiancée à un homme du nom de Joseph, de la maison de David, et cette vierge s’appelait Marie...”  Plus loin Saint Bernard émet l’hypothèse que c’est le même Ange Gabriel, le Messager, qui vint rassurer Saint Joseph,“l’artisan, fiancé de Marie, homme tout aussi humble qu’elle, pour lui dire de ne pas craindre de la prendre pour épouse.” Et Saint Bernard laissera bientôt poindre une certaine admiration envers Saint Joseph quand il contemplera “Jésus soumis à Marie, et à cause d’elle, à Saint Joseph.” 

Dans la seconde homélie, Saint Bernard définit l’importance et la nature du rôle de Saint Joseph, ainsi que les vertus et les grandeurs de ce Saint qui avait été l’objet d’une prédestination très spéciale.“Qui oserait en appeler au hasard? Non, le hasard n’a rien à voir ici, car une raison puissante y agit de concert avec une utilité évidente, avec la nécessité même.” 

Quelle est donc cette utilité? Saint Bernard répond en esquissant un parallèle  entre le doute de Saint Thomas et les fiançailles de Marie. Outre son rôle de protecteur, Saint Joseph aura aussi celui de témoin: “Il y a à ces fiançailles une cause raisonnable, utile, nécessaire et tout à fait digne du plan divin...  La coutume juive voulait que, du jour des fiançailles au jour du mariage, les jeunes filles fussent confiées à la garde de leur futur époux... De même que Saint Thomas, pour avoir douté et voulu toucher le corps de Jésus, devint le plus sûr témoin de sa Résurrection, Joseph, grâce à ses fiançailles avec Marie, et au soin avec lequel il exerça en ce temps-là sa surveillance, devait être le meilleur garant de sa chasteté...” 

Saint Bernard avoue se fier davantage au témoignage du fiancé qu’aux protestations, si elles avaient eu lieu, de la Vierge elle-même, invoquant sa seule conscience. Saint Bernard ajoute: “Ce n’est qu’en Marie que se trouva accomplie la promesse faite à David par le Seigneur. Joseph fut seulement le témoin et le confident de sa réalisation.” 

Saint Bernard évoque une autre utilité à la prédestination de Saint Joseph: “Il importait que le mystère du plan divin fût, pour quelque temps, soustrait à la curiosité du Prince de ce monde... Dans cette oeuvre si admirable de notre rédemption, Dieu a voulu montrer moins sa puissance que sa sagesse.... Il était donc nécessaire que Marie fût fiancée à Joseph, puisque de cette manière, le Saint Mystère put être caché à la meute ennemie, tandis que le témoignage du fiancé protégeait la pureté et l’honneur de la Vierge. Cette seule précaution donne un témoin aux secrets du ciel, en écarte l’ennemi et sauvegarde la réputation de la Vierge Mère. Sinon le ‘Juste’ n’eût pas pardonné l’adultère.”

Il fallait, en effet, sauvegarder la réputation de Marie:“Quel homme, la voyant enceinte sans être mariée, ne la regarderait plutôt comme une femme de mauvaise vie que comme une vierge? A tout prix, il ne fallait donc pas que l’on pût s’exprimer de la sorte au sujet de la Mère du Seigneur. Il était évidemment mieux que l’on estimât le Christ fruit d’une union légitime que l’enfant du péché... Dieu, en toutes ses oeuvres se plaît à suivre les lois des choses et des temps, et cela dans l’intérêt de la beauté et de l’ordre. Il fallait que Marie fût fiancée à Joseph, parce que c’était le moyen de soustraire aux chiens un saint mystère, de faire constater par son propre époux la virginité de Marie et de ménager la pudeur et l’honneur de Marie... Et c’était aussi le moyen d’empêcher le démon de pénétrer le mystère. 

Mais alors pourquoi Joseph voulut-il renvoyer Marie?

Selon Saint Bernard, qui dit se référer aux Pères de l’Église, Saint Joseph aurait confusément compris qu’il se passait des choses sublimes en Marie: “Joseph, qui se considérait comme un pécheur, se disait à part soi qu’il était indigne de garder plus longtemps dans sa maison une femme dont l’excellence et la supériorité lui inspiraient une vénération craintive. Il la voyait porter en elle le signe indubitable de la présence divine, et, incapable de comprendre ce mystère, il voulait la renvoyer.... Joseph, comme un homme qu’il était, fut saisi d’épouvante devant un miracle si nouveau et un mystère si impénétrable, et c’est pour cela qu’en secret il méditait de renvoyer Marie... 

Et Saint Bernard de conclure, comme pour lui-même: ”Peux-tu être surpris si Joseph se jugeait indigne de vivre en commun avec la Vierge quand on te dit que Sainte Élisabeth elle-même ne put supporter sa présence qu’avec tremblement et respect?...”

Mais pourquoi la renvoyer en secret? “Pour qu’on ne cherchât pas la cause de leur séparation et qu’on n’allât pas exiger des explications.” Ainsi, Joseph n’était pas contraint à mentir, et il ne risquait pas de diffamer une innocente. Car si Joseph avait dit son sentiment concernant la pureté de Marie, les juifs durs et incrédules ne l’auraient pas cru; ils auraient lapidé Marie. Et Joseph, homme juste, ne voulait pas exposer au blâme son épouse innocente.

Certains pourraient objecter que Joseph eut les soupçons ordinaires à tout homme. Saint Bernard répond: “Ce doute de Joseph était nécessaire puisqu’il nous a valu la certitude apportée par une réponse du Ciel: ne crains pas de prendre chez toi Marie pour épouse....”  Et Saint Bernard de conclure sur ce sujet:  “Saint Joseph ne fut ni le mari de la Mère, ni le père du Fils, bien que, par une volonté manifeste et nécessaire de la Providence, il ait passé un temps pour être l’un et l’autre. Dieu lui fit cet honneur ... et on peut en conclure que Joseph fut un homme de haute valeur.” 

Saint Bernard établit alors un parallèle entre  le Joseph biblique et Saint Joseph: “L’un a mis le blé en réserve, non pour lui, mais  pour tout le peuple; l’autre reçut la garde du pain du Ciel à la fois pour lui et pour le monde entier.”

Saint Bernard fait aussi un parallèle entre David et Saint Joseph: “Joseph fut un digne fils de David... pour la foi, la sainteté et la dévotion. Le Seigneur trouva en lui un second David selon son coeur, à qui Il put, en toute sécurité, confier ses desseins les plus secrets, et Il lui fit connaître une merveille qu’aucun prince de ce monde n’a connue.” En effet, et Saint Bernard ne peut s’empêcher de montrer toute l’admiration qu’il a pour Saint Joseph, “ce que de nombreux rois et prophètes ont désiré voir et ne virent point, ce qu’ils ont désiré entendre et n’entendirent point, il fut donné à lui, Joseph, non seulement de le voir et de l’entendre, mais de le porter, de guider ses pas, de l’étreindre, de le baiser, de le nourrir et de veiller sur lui...” 

Marie et Joseph étaient tous deux de la maison de David, “mais si c’est en l’une, en Marie, que s’accomplit la réalité prédite à David autrefois sous serment, c’est l’autre, Joseph, qui fut le confident et le témoin de l’accomplissement de cette promesse.”  

Saint Bonaventure (XIIIe siècle)

Saint Bonaventure ou le pseudo-Bonaventure, (en l’occurence Joannes de Caulibus) était un franciscain qui vécut au XIIIe siècle.

Bonaventure raconte la vie de Marie et, naturellement évoque la figure de Joseph. S’attardant, comme tous les autres pères sur la perplexité de Joseph constatant que son épouse était enceinte, il donne les trois raisons du mariage de Marie: 

1° Afin qu’étant devenue enceinte, sa réputation ne fût en butte à aucune flétrissure,

2° Afin qu’elle pût être aidée par les services de cet époux et qu’il lui servît de société,

3° Pour que l’Incarnation du Fils de Dieu restât ignorée du démon.”

Quand l’Ange eut rassuré Joseph, ce dernier interrogea son épouse “sur les circonstances de cette conception glorieuse, et la Vierge s’empressa de satisfaire entièrement son désir.... Dès ce moment il conçoit pour elle un amour chaste qui surpasse tout ce qu’on  pourrait imaginer, et lui prodigue les soins les plus vigilants. La Vierge demeure avec lui dans une confiance entière, et ils vivent heureux dans leur pauvreté.”

Conclusion

Pour conclure ce chapitre consacré aux pères de l’Église, on peut dire que dès le Moyen-Âge la théologie de Saint Joseph, qui est un prolongement de la théologie mariale est complète.

Cette théologie de Saint Joseph comprend les points suivants:

– pour l’accomplissement des desseins de Dieu dans l’Incarnation, il fallait, auprès de la Vierge élue, la présence d’un juste digne d’elle, afin de garantir l’honneur de cette Vierge bénie et celui de son divin Fils.

– pour remplir ce rôle éminent, Joseph devait être réellement l’époux de Marie, mais époux virginal comme elle, et père légal de Jésus: il y eut donc un vrai mariage entre Marie et Joseph.

– étant vraiment l’époux de Marie, Joseph transmettait légalement à Jésus son titre de fils de David.

– plus que père légal, ou putatif, ou nourricier de Jésus, Joseph est père de Jésus par le coeur, par l’âme et par tous les sentiments que comporte la paternité.

– enfin, la théologie de Saint Joseph se complète par le principe posé par Saint Thomas d’Aquin: “Quand Dieu appelle une créature à une mission spéciale, il lui accorde tous les dons et toutes les grâces qui sont nécessaires à l’accomplissement de cette mission.” 

Toute la théologie de Saint Joseph se développera à partir de ces cinq points, base et fondement.

 
 

 

                                                                

                                                                      Neuvaine pour la France         

Vierge Marie, 
Notre-Dame de France,
Accueillez nos cœurs d'enfants 
confiants en votre bienveillance.
Guidez les vers Jésus notre Sauveur,
pour recevoir de son Cœur les grâces
de sa divine miséricorde.

Nous vous présentons notre pays,
ses souffrances, ses troubles,
ses conflits,
mais aussi ses ressources
et ses aspirations.

Accueillez-les, purifiez-les, 
présentez-les à votre Fils
afin qu'Il intercède en notre faveur,
qu'Il oriente nos actions vers le Bien
et nous guide dans la Vérité.

Nous vous consacrons la France
dans la fidélité à l'espérance
et la force de l'Esprit Saint
reçues à notre baptême. Amen. 

 

Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous soumets pas à la tentation,
mais délivre-nous du Mal.

Amen

Je vous salue, Marie pleine de grâce ;
le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus,
le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l’heure de notre mort.

Amen.

Je vous salue Joseph, 

vous que la grâce divine a comblé,

le Sauveur a reposé dans vos bras et grandi sous vos yeux.

Vous êtes béni entre tous les hommes et Jésus, 

l’enfant divin de votre virginale épouse, est béni. 

Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu, 

priez pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail, 

jusqu’à nos derniers jours et daignez nous secourir à l’heure de notre mort. 

Ainsi soit-il !

 

 

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